Cabinet dentaire ergonomique : Comment prévenir les TMS ?
Selon l’Observatoire national de la Santé des Chirurgiens-Dentistes (ONSCD), les troubles musculosquelettiques, ou TMS, représentent la maladie professionnelle la plus répandue dans la profession dentaire. Les TMS se traduisent par des douleurs et une gêne fonctionnelle plus ou moins importantes pouvant entraîner une incapacité au travail. Elles peuvent donc avoir un impact non négligeable sur la qualité de vie, la santé et la productivité du praticien dentaire. Comment prévenir et réduire le risque de TMS ? Découvrez comment agencer son cabinet dentaire de manière ergonomique et l’équiper spécifiquement à sa pratique avec Airel-Quetin+.
Qu’est-ce que les TMS ?
LES FACTEURS DE RISQUES DE TMS EN CABINET DENTAIRE
Les TMS résultent de la combinaison de multiples causes liées au poste de travail et à son environnement, à l’organisation du travail et à des contraintes psychosociales. Les principaux facteurs de risques de TMS du chirurgien-dentiste sont des :
- Facteurs biomécaniques liés au travail au fauteuil : mouvements répétitifs, postures contraignantes et statiques, maintien d’une posture statique prolongée, répétée et associée à des gestes répétitifs, expositions aux vibrations générées par certains instruments.
- Facteurs d’ordre ergonomique et organisationnel : siège sans support lombaire et sans accoudoir, éclairage insuffisant ou inadéquat, absence d’assistance opératoire au fauteuil, caractéristiques inappropriées des instruments.
- Facteurs psychosociaux : rythmes de travail soutenus, pauses absentes ou insuffisantes pendant la journée de travail, complexités techniques, relations avec les patients, les membres de l’équipe dentaire, les services administratifs, gestion du cabinet.
- Facteurs de risques individuels : âge du praticien, état de santé, hygiène de vie, expérience professionnelle et contexte de travail.
LES CONSEQUENCES DES TMS POUR LE CHIRURGIEN-DENTISTE
Les TMS peuvent affecter le chirurgien-dentiste de 3 façons importantes :
- Conséquences négatives sur sa santé, ses capacités physiques et sa qualité de vie : fatigue musculaire, douleurs et contractions musculaires, récupération plus longue et plus difficile, altérations des fonctions manuelles, handicap, incapacité temporaire ou permanente, stress et fatigue.
- Conséquences sur l’activité professionnelle : diminution de la qualité et de l’efficacité du travail, risques accrus d’accidents ou de blessures liés à une baisse de la concentration et de la vigilance.
- Conséquences sur l’économie du cabinet : répercussions financières en cas de réduction du nombre d’heures de travail, de baisse de la productivité, d’interruption temporaire ou de cessation définitive de l’activité professionnelle
La prévention des TMS chez le chirurgien-dentiste
La prévention des TMS passe par l’analyse des conditions et de l’environnement professionnels du praticien et la mise en place de modifications organisationnelles, techniques et personnelles. Afin d’éviter ou de réduire l’installation de troubles musculosquelettiques et d’améliorer son confort et sa sécurité, il est essentiel pour le praticien de pouvoir exercer son art dans un lieu de travail ergonomique. L’ergonomie en pratique dentaire vise donc l’adaptation de l’environnement de travail et de l’outil de travail.
Les principales mesures ergonomiques pouvant être prises dans un cabinet dentaire sont les suivantes :
- Opter pour un fauteuil de soins permettant une posture ergonomique de travail et un positionnement correct du patient ;
- Choisir un siège adapté et adaptable au chirurgien-dentiste : siège ergonomique, réglable en hauteur, offrant un soutien lombaire, des accoudoirs, une assise stable et confortable ;
- Adopter une configuration d’unit dentaire en fonction des caractéristiques du chirurgien-dentiste et du type de pratique professionnelle.
- Utiliser des sources lumineuses adéquates : éclairage de la zone opératoire, éclairage ambiant de la salle de soins ;
- Sélectionner des dispositifs de grossissement correctement réglés ;
- Disposer d’instruments de conception ergonomique : taille et poids de l’instrument, diamètre et matériau du manche des instruments ;
- Pratiquer la “dentisterie à 4 mains” ;
- Prendre des pauses régulières et effectuer des étirements tout au long de la journée, par exemple, entre chaque patient.
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